lundi 1 mai 2017

Atelier d'écriture n°265

CCO Public Domain



Bouzad était encore là, 
Petit vieux au nez crochu, aux yeux perçants 
Au bonnet de laine collé sur le crâne,
Il était là au même endroit, 
Comme d’habitude assis entre deux colonnes
Toujours occupé à faire quelque chose
Il semblait indifférent à ce qui se passait autour de lui, 
Cependant rien ne lui échappait.
Bouzard était veuf depuis longtemps et avait une réputation d’avare.
Avare de ses mots, avare de compagnie, avare de ses biens. 
Aujourd’hui il pliait quelques billets
Qu’il glissa discrètement dans.une grande enveloppe.
Des voix de femmes lui firent dresser l’oreille, 
Elles avançaient lentement, revenant du hammam
Enveloppées dans leur voile
Que faisait vibrer une légère brise chaude
Donnant à l’ensemble une impression de légèreté
Bouzad s’interrogea,
Arrivera-t-il à aborder Tahani aujourd’hui enfin
Allait-il pouvoir trouver les mots 
Pour lui dire sa peine de savoir Raïd son époux si malade
De lui avouer son désir de l’aider 
Et surtout avoir le courage de lui offrir l’enveloppe
Sans qu’elle se sente offensée
Il voulait tant que son ami puisse être opéré pour retrouver sa santé.
Bouzad baissa la tête, prit une bonne respiration
Avant de se lever quand le groupe était à son niveau.

Et il se lança…




2 commentaires:

  1. Eh oui, parfois on connaît mal les personnes réellement généreuses ... Souvent le cas d'ailleurs.
    Belle rythmique. On poursuit le texte grâce à son dernier vers.

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  2. Un texte rythmé, fluide et qui rappelle que l'on met bien souvent et trop vite les gens dans des cases...D'accord avec Leiloona : la fin est magique car elle ouvre sur une suite. (Jos)

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