dimanche 26 février 2017

Une famille explosive de GE Yan



Résumé : Une histoire de famille comique, irrévérencieuse et délicieusement subversive.
Xue Shengqiang, appelé « papa », n’a jamais quitté son petit village natal du Sichuan, en Chine. Fils à maman, il s’est marié et a repris l’entreprise familiale, qui fabrique la célèbre pâte de haricots aux piments. Si la matriarche tient sa maison d’une main de fer, papa, lui, est loin d’être un saint : il est accro au sexe et a installé sa maîtresse dans l’appartement au-dessus de grand-mère. Le voilà bien embêté lorsque cette dernière découvre le pot aux roses…
Les ennuis continuent car il doit organiser l’anniversaire – 80 ans – de grand-mère, et son frère a décidé d’y mettre son grain de sel. Cerise sur le gâteau, Jasmine, sa maîtresse, est enceinte !

Genre : Contemporaine.

Remerciements : Merci à Netgalley ainsi qu'aux éditions Presses de la Cité pour m'avoir fait découvrir ce roman. 

Mon avis : Dès lecture du résumé, je me suis dit que ce livre loufoque va me changer de mes habitudes livresques. En effet, je n'avais pas tort, mais tellement il est différent je n'ai pas pu le terminer. Pourtant j'y ai mis toute ma bonne volonté, j'ai passé deux semaines à tenter le coup.

Et oui, je l'ai abandonné. Mais pourquoi ? Je vous donne mes raisons :

1. J'avais la vive impression qu'il n' y avait pas de fil conducteur. Le livre partait dans tous les sens. Les souvenirs qui refont surface et les actions du présent ne font plus qu'un. J'étais complètement perdue. 

2. J'étais également troublée par le nom des protagonistes du fait que je n'ai pas l'habitude de lire des ouvrages asiatiques donc je me disais à chaque fois, "heuuu le narrateur parle de qui encore ?" ou "zut j'ai oublié ce personnage est qui par rapport à papa ?". 
Surtout que certains personnages sont appelés par des noms différents tout au long de la narration. Par exemple il y a :
Zhong Shizhong dit "Vieux Zhong" qui est un vieil ami de papa. 
Mais il y a aussi Zhong Xinyu dite "Petite Zhong" qui est également nommée "Vieux Zhong" sur le téléphone de papa.

De quoi bien nous embrouiller  ! 

Par contre j'ai bien aimé que le récit soit raconté par le fils de papa. C'est intéressant comme narration. 

Le personnage de papa est un vrai folklore, c'est un grave numéro, il est complètement barjot ! Sa mère aussi d'ailleurs. Elle tient la famille d'une main de fer. Et heureusement qu'elle est là pour sauver papa de ses dérives les plus farfelues. 

lundi 20 février 2017

Atelier d'écriture 254


Bon la photo m'a tellement inspirée que j'ai pondu deux textes ! Je vous propose de les découvrir.
Comme d'habitude pour lire les textes des autres participants, veuillez vous rendre sur le blog de l'organisatrice Leiloona



© Julien Ribot

Texte 1 

Cette musique, ces annonces, ces voix, ces cris…
Ces allers-retours incessants me caractérisent bien. 
Je suis un lieu de rencontres,
De départ, de retour, d’attente, de voyages. De vie.

Mais je suis aussi pour certains 
Un squat, une maison, un travail, un loisir même.

D'autres, me visitent,
Errent sans trouver leur chemin,
Se perdent, ou connaissent chacun de mes recoins.

Je leur offre vie, parfois du wifi, de nombreuses opportunités. 
Ils s’animent en moi, et me rendent fier. 

Je finis par les connaître, les reconnaître même ! 
Grâce à eux je parle milles langues.

Je bruis de tant de manière tout au long des jours et des nuits.

Texte 2

Mardi 14 février 

« La SNCF vous souhaite à tous une joyeuse Saint-Valentin ! » suivit de la musique habituelle vous poussant à l’écoute puis « Une fois n’est pas coutume ! Porte B, aujourd’hui un message d’amour diffusé toutes les heures ».. 

Je bondis et me précipite à la porte B et j’attends la prochaine heure. «Cindy tu es une fille formidable et moi un pauvre idiot qui t’a laissé s’en aller sans dire un mot. Mais depuis que tu es partie mon ciel s’est assombri et j’ai pris conscience que ma vie sans toi n’aurait plus de sens. Tu vas prendre ce train pour retourner dans ta famille, reste là sur le quai, ne t’en va pas, 

Je suis là déjà, je viens te chercher et comme aux premiers jours je mettrais mes pas dans les tiens et nous accorderons notre marche aux circonstances de la vie. Cindy je t’aime, ne t’en va pas ». 

Petite musique, coup de sifflet le train en direction de Bordeaux quitte le quai n°7. Et je reste là pantois. Puis j’aperçois tout au bout du quai une silhouette vêtue d’un manteau rouge cerise avec une valise grise à ses pieds, je m’élance, je cours à perdre haleine et sans un mot nous tombons dans les bras l’un de l’autre, à cet instant le temps s’arrête et nous sommes seuls au monde.

samedi 18 février 2017

Orgueil et préjugés de Jane Austen



Résumé : Orgueil et préjugés est le plus connu des six romans achevés de Jane Austen. Son histoire, sa question, est en apparence celle d'un mariage: l'héroïne, la vive et ironique Elizabeth Bennett qui n'est pas riche, aimera-t-elle le héros, le riche et orgueilleux Darcy ? Si oui, en sera-t-elle aimée ? Si oui encore, l'épousera-t-elle ? Mais il apparaît clairement qu'il n'y a en fait qu'un héros qui est l'héroïne, et que c'est par elle, en elle et pour elle que tout se passe.

Genre : Classique.

Mon avis : Ceux qui me connaissent, savent que j'ai horreur des classiques, pourtant j'ai relevé ce défi haut la main ! Comme il a été choisi pour le book club de février, je me suis dit que c'est le moment pour moi de m'étonner, et surtout pour ma culture G, ce sera bien !

Tout est dans le titre, ici est évoqué aussi bien l’orgueil que les préjugés. L'orgueil est représenté par Mr Darcy, extrêmement beau, de bonne famille, riche, mais froid et arrogant. Tandis que les préjugés apparaissent chez tous les personnages. Mr Darcy a eu des préjugés sur Jane, Elizabeth Bennet sur Mr Darcy, Miss Bingley ou encore Lady Catherine sur Elizabeth. Pour l'époque, ils n'avaient pas beaucoup de loisirs et je pense que c'était un sujet relativement important d'apporter des jugements sur l'autre pour soit disant "en faire son portrait". 

Ils disent des fois de méchantes choses tout en étant sur la retenue. 

J'ai aimé le personnage de Mr Darcy, il ne se laisse pas approcher par n'importe qui mais il a un coeur. Et pour les gens auxquels il tient il pourrait faire n'importe quoi (exemples : avec son ami Bingley qu'il a écarté de Jane croyant que celle-ci n'était pas intéressée par lui - ou encore pour le mariage arrangé entre Lydia et Wickam). C'est un homme juste et bon. 

J'ai aimé la rencontre entre nos deux personnages principaux Elizabeth et Darcy. Ce moment de gêne occasionnée entre eux. 

Et ce que j'ai vraiment aimé et qui m'a même fort étonnée, ce fut le moment précis où Darcy livre ses sentiments à Elizabeth. Je pensais pas qu'il allait oser le faire. C'était trop mignon cracra !!! 

Bon assez de "j'aime". Comme je suis difficile en classique, je dirais que ce qui m'a le plus gênée, c'est la redondance du texte. Parfois il y a trop de descriptions qui s'étendent à usure ! 

Sinon au point de vue personnages, il y a miss Bingley, Lady Catherine mais encore Mr Collins que je n'ai pas pu supporté ! Je les aurais gifler.

Bon retrouvons notre sérénité, à ce livre je lui offre la note de 15/20. J'ai aimé mais le genre classique n'est pas du tout mon style et ça ne changera pas ! Je ne peux pas donner plus ! 



lundi 13 février 2017

Un instant précieux



© Julien Ribot


Un instant précieux 


La vie l’avait jeté sur le bord de la route,
Depuis il errait çà et là dans la ville,
Sans but précis, sans argent, 
Sans logement, sans amis.
Il n’était personne….
Tout au long du jour,
Pas un regard posé sur lui
Pas un mot ne lui était adressé 
Pas un sourire ne lui était offert.
Sa vie s’écoulait monotone, sans saveur.
Et son âme était triste, si triste,
Ses nuits sans rêve, ses jours sans espoir.

Mais quand arrivaient les beaux jours,
Que les premiers bourgeons faisaient leur apparition,
Alors au petit matin il prenait invariablement 
La direction des quais et s’asseyait les pieds ballants au bord de l’eau,
Et il attendait…..

IL venait enfin, majestueux,
Il glissait sur l’eau, se dirigeait vers lui
Ils se regardaient, ils se reconnaissaient.
Une joie vivifiante l’envahissait,
Il la sentait couler dans ses veines et lui redonner vie
Lui conférant à nouveau sa qualité d’homme.

Il tendait la main, lui se rapprochait
Lui qui n’avait plus rien 
Avait quelque chose à offrir,
La fidélité et quelques miettes de pain.
En émettant un léger sifflement il les lui lançait.
Avec élégance il se penchait pour les attraper 
Puis relevait son long cou et se rapprochait un peu plus de lui 
Comme pour lui adresser un sourire
Et lui faire comprendre qu’à cette époque de l’année 
Il ne venait ici rien que pour lui
Cette rencontre avait pour eux tant de prix !

Ils restaient là tous les deux, 
Hors du monde, hors des soucis, 
L’un pour l’autre pendant cet instant magique, indéfinissable
Qui se renouvelait à chaque belle saison. 


lundi 6 février 2017

La fille d'avant de J.P. Delaney



Résumé :C’est sans doute la chance de sa vie : Jane va pouvoir emménager dans une maison ultra-moderne dessinée par un architecte énigmatique… avant de découvrir que la locataire précédente, Emma, a connu une fin aussi mystérieuse que prématurée. À mesure que les retournements de situation prennent le lecteur au dépourvu, le passé d’Emma et le présent de Jane se trouvent inextricablement liés dans ce récit hitchcockien, saisissant et envoûtant, qui nous emmène dans les recoins les plus obscurs de l’obsession.

Genre : Thriller psychologique.

Remerciements : Ce sont les yeux embués par l'émotion que je remercie vivement Netgalley et les éditions Fayard-Mazarine pour ce cadeau (partenariat) exceptionnel !!!

J'ai apprécié le mot laissé en préface par Sophie de Closets, Président directeur général des éditions Fayard-Mazarine à l'attention des lecteurs. Là je me suis dit que je n'avais vraiment pas fait d'erreur en demandant à le lire ;) !

Mon avis : Je l'ai croqué, dévoré puis j'ai halluciné !

A peine avoir lu les premières lignes du roman que je fus subjuguée par l'écriture de l'auteur. Ce dernier tisse de manière cruelle, dans un parallélisme fulgurant, la vie de deux femmes. Emma (dite la fille d'avant) et Jane (la fille d'aujourd'hui de maintenant). Ces deux personnages évoluent autour d'une maison spéciale, la One Folgate Street. Cette dernière appartient à un propriétaire particulier, qui en a fait son "oeuvre d'art" à proprement parler avec une clause plus que restrictive la concernant (près de 200 interdictions).

Je vous laisse ici une citation que j'ai recueillie pour vous plonger dans l'ambiance :
"Parfois, j'ai l'impression que cette maison [...] est comme un palimpseste ou un pentimento, et que nous avons beau essayer de peindre par-dessus Emma Matthews, elle ne cesse de réapparaître, à pas feutrés: une image floue, un sourire énigmatique, qui se faufile dans un coin du cadre".
Les deux femmes ne se connaissent pas : l'une appartient au passé, l'autre au présent. Et pourtant elles se ressemblent tellement : aussi bien physiquement, que moralement; le lecteur est parfois très troublé car il arrive des fois à les confondre ! Mais heureusement que l'auteur a laissé comme indications à chaque titre de chapitre avec qui des deux on est ! 

J.P. Delaney est maître en manipulation emprunt de suspense.... Je l'ai lu en deux jours, je ne pouvais pas rester une minute de plus dans le flou, je devais savoir à tout prix qui était le meurtrier. L'intrigue était trop palpitante !

J'ai tout aimé sauf la fin : car je me suis rendu compte que je m'étais laissée berner, il faut toujours se méfier des apparences !

Grâce à l'aïkido


© Emma Jane Browne

Grâce à l'aïkido


«Tu vois toutes ces marques sur ton corps, ma Chérie, ce sont les empreintes de mon amour pour toi » me disait-il souvent avec fierté en ajoutant : « Ainsi tu ne peux pas me quitter ! Tu m’appartiens ! ».

Ce n’étaient pas des paroles en l’air. Car quand François aimait une femme, il l’aimait passionnément, je dirais même à la folie ! Je le savais pourtant déjà avant de devenir sa compagne. Oui mais voilà, je l’aimais, et quand on aime, c’est connu, on ferme les yeux. François avait déjà été condamné pour violences. Lorsqu’il avait tout juste 18 ans, son ex-petite amie avait eu le malheur de sortir avec son ami frère de l’époque, cela leur avait valu une belle raclée dont les marques étaient gravées à jamais dans leur chair. Jean l’avait trahi, ne savait-il pas qu’on ne devait pas toucher à ce qui lui appartenait ? A 35 ans, François se retrouva de nouveau au tribunal ; Rachel son ex-femme, avait porté plainte contre lui pour violences conjugales et maltraitance envers ses enfants. Lui clamait son innocence et disait qu’elle n’en voulait qu’à son argent. François était beau, riche, extrêmement séduisant, si populaire et moi... Je le défendais avec énergie, j’étais tout de même son avocate… Toute une histoire. 

Un an plus tard, nous étions mariés. Deux ans après, nous allions devenir parents et çà il ne le supportait pas! J’étais sa femme certes, mais pas encore « prête » pour devenir mère selon ses dires. Sa jalousie était hallucinante, je n’étais plus autorisée à faire un pas sans lui. Pour lui être agréable et éviter ses crises, j’allai jusqu’à quitter mon travail et rester à la maison pour m’occuper de lui mais surtout prendre soin de ce petit être qui grandissait en moi. Mais malgré mon état, il me battait quasi quotidiennement, tout était pour lui prétexte à la confrontation, rien n’était jamais à son goût. Il avait fait le vide autour de moi, je me sentais exclue du monde. Puis vint le jour où il me poussa dans les escaliers et que je perdis mon enfant... Ce fut la révélation, je pris enfin conscience de sa vraie personnalité et des mises en garde qui m’avaient été faites par ceux qui m’aimaient et je compris ce jour là que ma vie était en danger à ses côtés. J’eus alors une tout autre lecture de la version des femmes de son passé et décidai que le temps de me rebeller était enfin arrivé. 

François travaillait tous les jours de 9 à 16 h et regagnait sans tarder notre domicile. Suite à un week-end durant lequel je m’appliquais à lui être agréable pour mieux endormir son caractère soupçonneux. En son absence, je téléphonai à mon frère, pour qu’il vienne me chercher. Je pris bien soin de ne prendre que le strict nécessaire pour qu’il ne découvre pas trop vite mon départ. Armée d’un courage insoupçonné, je déposai une plainte contre lui et disparut dans la nature en m’installant dans une autre région. Je changeai de nom, d’adresse, de coupe de cheveux, d’habitudes et même de métier ! Je me mis au sport en choisissant je ne sais pourquoi l’aïkido. Une nouvelle vie commençait pour moi !

Mais un matin, en allant récupérer mon courrier, il était là devant moi avec un regard mauvais et indéfinissable, un sourire narquois sur les lèvres. Il m’avait retrouvée. J’eus le souffle coupé, mes mains se mirent à trembler et une sueur froide coula le long de ma colonne vertébrale. Je sus à cet instant que j’étais en grand danger. Sans un mot je fis demi-tour et en pénétrant chez moi pris rapidement mon bâton d’aïkido derrière la porte, François franchit prestement la porte à ma suite. Les mots du maître tournoyèrent dans ma tête :

- Inspirez. Méditez avant de passer à l’attaque. Votre posture doit être détendue, vous devez fendre votre adversaire comme si vous fendiez l’air. Inspirez. Levez le bâton. Expirez. Mettez-le à l’horizontale. Inspirez ……AAAAAAAttaquez !!!!

Et c’est ce que je fis lorsqu’après avoir éclaté d’un rire guttural, il tenta de me sauter à la gorge pour m’étrangler. François se retrouva inanimé au sol. 

- Allo ! Police……..
Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...