© Sabariscon |
Espérance
Après des semaines d’une chaleur étouffante, la mousson étaitt enfin arrivée
La pluie avait été accueillie comme une bénédiction du ciel.
Depuis des jours elle tombait de façon régulière sans discontinuer.
Asima, petite vieille femme connue de tous, avançait dans les rues
Sous son parapluie, pensive et fatiguée. Elle marchait lentement
En évitant les flaques qui parsemaient sa route.
Ce matin, elle s’en retournait chez elle épuisée,
Elle avait travaillé toute la nuit sans relâche.
.
Jadis, un jour de mousson, la vie lui avait tout pris.
Mari, enfants, maison, les flots tumultueux avaient tout emporté.
Du jour au lendemain Asima s’était retrouvée dévastée et seule au monde.
Malgré la douleur qui encore lui vrillait toujours le ventre,
Asima continuait à donner la vie jour après jour,
C’était sa mission sur cette terre
Et l’accueil d’une vie nouvelle remplissait de joie la sienne
Qui n’était depuis ce drame qu’un grand gouffre à combler.
Hier, la nuit avait été si longue et si difficile.
Une très jeune femme accouchait,
Après des heures de souffrances, une petite fille avait vu le jour,
Quel malheur pour les membres de la famille qui en pleuraient
Regroupés dans la minuscule pièce attenante à la chambre !
Le souhait de laisser mourir ce bébé avait même un instant flotté dans l’air.
Ici, une fille coûtait trop cher à une famille trop pauvre !
Les yeux de la jeune mère s’étaient noyés de pleurs,
Larmes de joie, de peine, de honte, de peur, de révolte, de soumission
Asima souffrait elle aussi de la cruauté de la vie, de la société,
De la culture, de la pauvreté, de l’injustice, de l’ignorance……
Tolérante, courageuse, aimante, combative, persuasive,
Quand le ciel s’éclaira des premiers rayons de l’aurore,
Asima éloigna enfin du bébé ce funeste projet.
Un sourire fugace se dessina alors sur les lèvres de la jeune mère
Tandis qu’elle serrait sa fille dans les bras,
Et que ses yeux s’accrochaient à ceux d’Asima
Tout était dit dans ce regard profond qu’elles échangèrent.
Elle promit de revenir chaque jour pour l’aider.
Maintenant sur cette route délavée, Asima avance tout en revoyant le film de la nuit.
Asima médite, son nom voulait dire « femme qui sauve »
Une fois encore Asima a réussi, mais c’était son destin. !
Pour combien de temps encore ?
Elle est si lasse….
Qu’importe le temps, fais ce que droit se dit-elle en réponse.
Un timide sourire illumina son visage et Asima continua sa route sous la pluie,
Une joie soudaine emplit son vieux cœur et le réchauffa.
Mari, enfants, maison, les flots tumultueux avaient tout emporté.
Du jour au lendemain Asima s’était retrouvée dévastée et seule au monde.
Malgré la douleur qui encore lui vrillait toujours le ventre,
Asima continuait à donner la vie jour après jour,
C’était sa mission sur cette terre
Et l’accueil d’une vie nouvelle remplissait de joie la sienne
Qui n’était depuis ce drame qu’un grand gouffre à combler.
Hier, la nuit avait été si longue et si difficile.
Une très jeune femme accouchait,
Après des heures de souffrances, une petite fille avait vu le jour,
Quel malheur pour les membres de la famille qui en pleuraient
Regroupés dans la minuscule pièce attenante à la chambre !
Le souhait de laisser mourir ce bébé avait même un instant flotté dans l’air.
Ici, une fille coûtait trop cher à une famille trop pauvre !
Les yeux de la jeune mère s’étaient noyés de pleurs,
Larmes de joie, de peine, de honte, de peur, de révolte, de soumission
Asima souffrait elle aussi de la cruauté de la vie, de la société,
De la culture, de la pauvreté, de l’injustice, de l’ignorance……
Tolérante, courageuse, aimante, combative, persuasive,
Quand le ciel s’éclaira des premiers rayons de l’aurore,
Asima éloigna enfin du bébé ce funeste projet.
Un sourire fugace se dessina alors sur les lèvres de la jeune mère
Tandis qu’elle serrait sa fille dans les bras,
Et que ses yeux s’accrochaient à ceux d’Asima
Tout était dit dans ce regard profond qu’elles échangèrent.
Elle promit de revenir chaque jour pour l’aider.
Maintenant sur cette route délavée, Asima avance tout en revoyant le film de la nuit.
Asima médite, son nom voulait dire « femme qui sauve »
Une fois encore Asima a réussi, mais c’était son destin. !
Pour combien de temps encore ?
Elle est si lasse….
Qu’importe le temps, fais ce que droit se dit-elle en réponse.
Un timide sourire illumina son visage et Asima continua sa route sous la pluie,
Une joie soudaine emplit son vieux cœur et le réchauffa.
Je suis heureuse que cette vielle dame mette des enfants au monde...Tu lui a imaginé un beau destin même si naître fille dans certaines parties du monde est loin d'être une garantie de survie...Mais là cette petite fille vivra, encore une sauvée par elle....Ce qui n'empêche pas cette immense fatigue.
RépondreSupprimerUn beau portrait ! Beaucoup de sensibilité et d'humanité dans cette femme et dans tes mots.
RépondreSupprimerMalgré les coups durs que lui a réservés la vie, c'est une belle revanche que tu lui offres là en l'imaginant sage-femme au grand cœur.
RépondreSupprimerOn oublie souvent qu'on a la chance d'être née du bon côté de la planète ! Un très joli texte plein d'émotions et un joli jeu de regards entre ces 2 femmes pour redonner espoir et courage en l'avenir ! Merci ;)Nady
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