lundi 26 octobre 2015

L'imprudente baignade, une photo - quelques mots



© maman Baobab
© Maman Baobab


L’imprudente baignade

Toute la matinée, il avait fait chaud; si chaud qu’on ne savait plus où se mettre  si ce n’était de rester sous  la douche fraîche ou assis en plein courant d’un air fantôme. Pas une brise ! Pas une feuille ne bougeait et le soleil baignait l’atmosphère d’une luminosité particulière qui faisait ressortir chaque élément de la nature,  au loin la mer était d’huile.

Il en était toujours ainsi avant l’arrivée d’un cyclone. Toute la matinée,  et malgré la chaleur, chacun s’était activé qui à vérifier les fermetures des maisons ou à les consolider, qui à tirer les embarcations pour les mettre en lieux sûrs, qui à rentrer les animaux, qui à faire les dernières courses, qui  à…. Ma foi ! Toute la matinée l’île semblait avoir été prise d’une frénésie inhabituelle.  Cela avait été le branle-bas général comme à l’accoutumée dans ces cas-là. Le cyclone était prévu pour la fin de l’après midi, l’alerte avait été donnée et l’ordre de rester calfeutrer chez soi  à compter de quinze  heures avait été donné par les autorités. La population locale avait prudemment obéit aux consignes qu’elle avait depuis bien longtemps intégrées dans sa vie pour sa sauvegarde.

Il n’en avait pas été de même pour une poignée de touristes qui semblaient trouver toute cette agitation bien folklorique et avaient fait fi des instructions que leur avait communiquées l’hôtel. Les gens du pays leur semblaient bien pleutres, tout ce remue-ménage pour quelques gouttes de pluie improbables sans doute ! Il fait bien trop beau aujourd’hui pour que quoi que ce soit ne change! Pour leur part, ils ne se fiaient qu’à ce que leur renvoyaient leurs sens : Paysage enchanteur,  luminosité spéciale, chaleur, calme apparent de la mer avant son hypothétique déchaînement et ce qui leur plaisait le plus était cette plage immense,  déserte qui leur donnait l’impression d’être à l’origine du monde. Ils s’amusaient comme des fous, passant sans cesse de la piscine à débordement au doux sable de la plage. Leurs rires éclataient en cascades et se propageaient dans les airs à la place des habituels cris d’oiseaux qui avaient déserté les lieux. Un père cependant demeurait vigilant et surveillait attentivement son fils cadet qui plongeait sans crainte dans la vague, heureux de le voir si débordant de vie.

La mer commença à grossir sensiblement à la grande joie de ces baigneurs aventureux. Le ciel passa du bleu au gris sans pour autant inquiéter nos amis. La température se rafraîchit et une pluie continue commença à tomber. Elle chantait en clapotant sur les vagues. Que du bonheur ! C’est alors que toute cette scène  idyllique se figea soudain à cause d’un cri lugubre venant de la mer, relayé par les hurlements d’un homme appelant à l’aide tout en  s’agitant dans tous les sens pour enfin plonger dans les flots.


Un requin venait de saisir l’enfant par le bras pour l’entraîner dans les abysses tandis que le ciel  s’obscurcissait de plus en plus, que la pluie s’intensifiait encore et encore et que le vent soufflait maintenant en violentes rafales… Le cyclone se présentait avec son lot de désespérance.

3 commentaires:

  1. Oh mon dieu ...

    Miss, ton texte n'apparaît pas, sauf si on le surligne ...

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  2. Brrrr ! Je crois que c'est le seul texte triste de l'atelier. :(
    Belle description, mais la fin est terrible.

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  3. oui il y a eu un gros souci !!! je vais m'en occuper ;) !

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