© Julien Ribot |
Amertume
Ah ! Quel désastre !
Mais quel désastre !
Ah ! Ma p’tite Dame,
Quand je pense que j’étais une ancienne salle de classe !
J’ai vu défiler tant de générations.
Je résonnais sans cesse de mille bruits
Des explosions d’émotions diverses tout au long du jour,
Joie, colère, tristesse et que sais-je encore…
Et j’aimais cela, la vie quoi !
Regardez un peu l’état dans lequel je suis aujourd’hui !
Si ce n’est pas triste !
Quel désastre ! Mais quel désastre !
Laissez-moi vous conter mon histoire.
Un soir, de jeunes délinquants éméchés
Se sont introduits chez moi.
Dans le silence de la nuit
Après avoir fait une fête d’enfer
Ils se sont mis en tête de finir la soirée
Par un énorme feu de joie.
Et voilà le résultat : J’ai brûlé de la tête au pied !
Les pompiers sont venus en grand renfort : J’ai été inondée.
Dégoûtée la communauté a baissé les bras
Et m’a laissé à mon triste sort.
Brûlée, inondée, délabrée, abandonnée.
Depuis je sers de squat aux allumés du coin
Pour leurs fêtes alcoolisées entre autres.
Les générations se succèdent sans se ressembler hélas !
Ma p’tite Dame, Où va le monde ?
J'aime beaucoup ton jeu avec les mots !
RépondreSupprimerObjets inanimés avez-vous donc une âme ?
RépondreSupprimerSi les murs pouvaient parler, je suis certain que ceux de cette photo diraient exactement ce que tu as écrit. Bravo donc pour cette histoire.
super texte, très enlevé!
RépondreSupprimerMerci pour vos commentaires ;)
RépondreSupprimerça pulse bien, on est entraîné ! Sinon oui, c'est fichu, ma petite dame, regardez ce qu'on fait des sales de classe ! :)
RépondreSupprimerAinsi va la vie. Peut-être, parmi les allumés du coin, un poète, qui sait ? Verlaine ou Rimbaud ?
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