Je tiens à m'excuser pour ma dernière participation où je n'ai pu venir commenter les autres textes. Je suis énormément prise par le boulot.

Aventure
intérieure
En remontant l’avenue, Gildas s’était arrêté
furtivement devant un jeune homme debout au pied d’un lampadaire. Entre eux, le
geste avait été vif, la transaction rapide. Puis il s’était ensuite dirigé dans
le parc pour s’asseoir comme à l’accoutumée sur le même banc isolé sous un
grand saule. Là il savait qu’il serait tranquille à l’abri des regards
indiscrets.
Mais aujourd’hui, son banc était occupé par une
famille qui avait l’air d’avoir investi les lieux pour un long moment. Gildas
s’éloigna à la recherche d’un coin paisible et c’est ainsi qu’il abouti à une
petite clairière au fond de laquelle une bouche ouverte monumentale semblait
guetter une proie. L’étonnement le saisit, il n’avait jamais vu ce coin. Il
jeta un regard circulaire et constata qu’il était désert aussi il décida de s’y
installer.
Il s’installa sur un banc de pierre grise, tira de sa poche son léger achat et se roula
un joint, c’était de la « bonne » lui avait glissé le vendeur. Il tira
avec délectation tout en observant cette étrange statue qui se trouvait en face
de lui.
Un sentiment de plénitude l’envahit et il semblait
planer au-dessus des choses de la vie. Soudain sa vue se brouilla et il crut
entendre un son caverneux provenant de la gueule du monstre et cru même distinguer
une légère fumée s’élever des deux énormes narines.
Gildas se
pinça, « Ciel j’hallucine…, c’est quoi ce truc ? ». Il
voulut se lever, mais ses jambes ne répondaient pas, « Que m’a-t-il vendu ? Je ne veux pas
mourir, je suis trop jeune !» A peine avait-il fini de penser cela que
les deux yeux proéminents de la statue convergèrent
vers lui comme pour établir une connexion. Son cœur s’emballa.
Rien ne bougeait autour de lui mais il eut
l’impression qu’un immense aspirateur venait de se mettre en marche et qu’une puissante
force cherchait à l’arracher. Avec ses deux mains, il s’agrippa de toutes ses forces au banc pour résister le
mieux possible quand une énorme langue violacée protractile se déploya avec une
extrême précision jusqu’à lui pour le saisit. Tout son corps fut alors
recouvert d’un mucus gluant qui le paralysa. Une terreur innommable s’empara de
son être, un cri de désespoir jaillit de ses entrailles et se répandit dans les
airs tandis que ce muscle énorme le ramenait dans son antre à une vitesse
hallucinante.
Quinze jours plus tard, Gildas participe à un
groupe de parole dans le centre de désintoxication où il a été admis après sa
fantastique aventure dans le parc de son quartier. Tout au fond de sa
conscience Gildas avait la ferme conviction de ne plus jamais emprunter un tel
chemin, c’’est sûr. Il se fit alors la
promesse de venir ermite… dans le désert.
De quoi finir vacciné en effet !
RépondreSupprimerDrôle d'expérience oui !��
RépondreSupprimerSacrée expérience! De quoi être guerri je pense.
RépondreSupprimerComme quoi à trop vouloir s'évader, on peut se perdre !
RépondreSupprimerouh le méchant bad trip ! ça soigne tout de suite, en effet !
RépondreSupprimerOuch, badidonk !!! Je peux comprendre son choix ! #poark
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