Je participe pour la première fois à Une photo, quelques mots, organisée par Leiloona.
Je me remets à peine à écrire, donc excusez-moi si mes phrases ne sont pas très recherchées.
© Julien Ribot |
Titre : Au bout du chemin.
L'aurore commençait à peine de se lever. Les rues étaient désertes. Il n'y avait pas un chat. Et pourtant, j'étais là, planquée, impatiente, à l'attendre...
Depuis quatre mois je connaissais ses habitudes comme ma poche. Il était du matin....ah ça oui !
4h pétantes, il commençait déjà à faire des rondes en fumant autour de sa maison. Même en plein hiver ce con faisait son même petit rituel à deux balles, ne se souciant de rien.
Il habitait près du lac. "L'eau, c'est toute ma vie" avait-il dit à ma mère un beau jour d'été. Selon elle, le meilleur été de sa vie, selon moi, l'été qui a scellé la fin de ses jours.
Après sa pause fumette, il se douchait rapido'presto, se préparait avec hâte comme s'il avait rendez-vous. Rendez-vous ? Que dalle oui !!! A environ deux kilomètres de chez lui, il y avait un petit sentier, qu'il empruntait régulièrement. Cette fois, il faisait tellement froid, qu'il s'était emmitouflé dans un polaire bleu foncé, avec gant et bonnet dépareillés !
Je le suivais donc dans ce chemin étroit, en essayant de me faire la plus discrète possible bien que je grelottais de froid et d'appréhension. Après 15 ans de vie commune avec cet homme qu'elle aimait tant et qui pourtant la frappait régulièrement, ma mère méconnaissable, sévèrement amochée, rendit l'âme sur son lit d'hôpital. A l'époque j'avais aussi 15 ans. Mon père lui, parce qu'il avait de l'argent, les meilleurs avocats du monde, prit juste 10 ans et sortit de prison au bout de 6 ans pour bonne conduite. Depuis ce jour, on ne s'était plus revu, jusqu'à ces quatre mois où je l'avais croisé par hasard...
Je sentis la colère monter en moi, j'avais envie de crier "assassin !!!". Il était vraiment temps pour moi de passer à l'action ! J'avais tant de fois imaginer la scène ! Moi avec une arme face à lui. Moi lui réclamant la vérité. Moi le provoquant. Moi...
Il s'arrêta brusquement.. Trop brusquement, il se retourna et me sourit. Il m'avait remarqué, mais pire...il m'avait reconnue.
piouf, c'est glaçant, pourtant ça commence presque comme un rendez-vous amoureux et puis les sentiments dévient petit à petit, jusqu'à ce suspense intenable de la fin !
RépondreSupprimerUn texte glaçant pour une première participation :)
RépondreSupprimerAu plaisir de lire tes prochains textes !